Des altercations ontéclaté ce jeudi, 17 octobre 2024, à Yomaya centre un district de la commune rurale de Ourékaba, dans la préfecture Mamou, à l’occasion d’une visite pilotée par le sous-préfet. La démarche du sous-préfet, accompagné du vice-président de la délégation spéciale de Ourekaba, visait à clarifier certains passages concernant la dissolution des chefs de quartiers et président de conseils de districts. Mais contre toute attente, Abdoulaye Camara, un jeune qui luttait pour le limogeage de ces anciens chefs de districts, présumés impliqués dans le trafic illicite de bois vers la Sierra Léone, a été bastonné à sang. Des jeunes, proches de l’ancien chef de district de Yomaya-Limba, sont indexés dans ces violences, a appris Guineematin.com à travers un des correspondants.
Devant les citoyens de la localité, Ibrahima Sory Baldé, sous-préfet de Ourekaba, est revenu sur la décision du CNRD. « Cette rencontre vise à clarifier la décision du CNRD et du Ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, qui ordonne la dissolution de tous les chefs de quartiers des communes urbaines et rurales du pays… Alors ceux qui seront désignés prendront conseil près des anciens pour la bonne marche des choses. C’est pourquoi, il est important de respecter les critères de choix que je viens d’énumérer ici », a-t-il lancé.
Selon Abdoulaye Camara, la victime du déchainement des jeunes, alité au centre de santé de Ourekaba, la rencontre a pris une autre tournure lorsque le vice-président de la délégation spéciale a commencé à citer les noms des nouveaux responsables de districts et de secteurs. « Tout se passait très bien jusqu’à ce que le vice maire a commencé à faire la lecture des listes. C’est au niveau de Kattiry, un secteur dont je relève, qu’il y a eu discussions. Sur cette liste, ils ont encore mis le nom de Mohamed Mansaré, qui travaillait avec l’ancienne équipe. C’est là où je suis intervenu en disant que cela est impossible car c’est un ancien. Alors mettez au moins mon nom sur cette liste au lieu de maintenir Mohamed Mansaré. Ça ne va pas se passer comme ça. C’est ainsi que Lamine Camara, notre ancien chef de district, a riposté en disant que je suis encore venu faire la pagaille comme je l’ai toujours fait. Immédiatement, Abdoulaye Hawa et Ibrahima Sory Mantenin sont venus me prendre à la main et les autres sont venus se jeter sur moi en me bastonnant comme ils veulent, devant les autorités. C’est le vice-président de la délégation spéciale de Ourekaba qui est intervenu en leur disant qu’ils ont tout gâté. C’est comme ça que le vice maire a évité le pire. Alors comme le sang sortait sur moi, je suis venu vers le sous-préfet. Il m’a dit directement de quitter devant lui, disant que ce n’était pas son affaire. Ensanglanté, mes amis m’ont conduit à Ourekaba centre où nous sommes allés voir monsieur le commissaire de police. Très choqué, le commissaire a sur le coup appelé au téléphone le sous-préfet. Au téléphone, il a ordonné au commissaire de me mettre en garde à vue. Le commissaire lui a dit qu’il ne pouvait pas le faire, que j’avais plutôt besoin de soins. Ils m’ont envoyé au centre de santé. C’est à 14heures qu’ils m’ont battu, ils ont déchiré mes habits. Je suis blessé au front et ma poitrine me fait très mal. J’ai aussi perdu mon téléphone Camon 20 et une somme de 1 million 500 mille GNF », a-t-il déclaré, sur son lit d’hôpital.
Cependant, selon nos informations, l’ancien chef du district de Yomaya, Lamine Camara, était bien présent sur les lieux, d’autant plus que c’est lui-même qui jouait le rôle d’interprète entre les autorités et les citoyens.
Tbd pour www.Dreamguinee.com